Le scénario se passe sur une planète NT2 (bas niveau technologique), habitée par des êtres primitifs. Un jour débarque un vaisseau de Natingradiens, en route depuis des milliers d'années vers une terre promise. Persuadés d'avoir atteint leur but, ils s'installent sur la planète, n'hésitant pas à massacrer les indigènes qui ne déguerpissent pas assez vite. Les indigènes sont très nombreux, mais désorganisés, désarmés et pas entraînés au combat. Les Natingradiens, eux, ne sont que 5000, mais disposent d'armes (même si elles sont un peu vieillottes: mitrailleuses, pistolasers, ...) et de moyens de locomotion (glisseurs, ...).
Arrivent les PJs...
Après enquête, ils découvrent le problème et se creusent la tête pour trouver une solution qui conviendrait aux deux partis. Il est en effet inimaginable de renvoyer les Natingradiens pour un voyage de plusieurs millénaires vers un nouvel Eden hypothétique.
De plus, la planète primitive dépend d'une fédération ultra-pacifiste refusant toute violence pour s'opposer aux Natingradiens, ou pour leur imposer une "paix forcée". Ceux-ci n'acceptant aucune proposition de négociation, l'impasse est totale.
Sur ces réflexions et sans avoir encore trouvé de solution, les PJs profitent de la tombée de la nuit pour se coucher et goûter d'un repos (pas encore mérité)...
Jeremy James, le cyborg, ne l'entend pas de cette oreille, et décide d'aller solutionner le problème à sa façon... Il demande à Emeraude, la jolie espionne du groupe, de l'accompagner jusqu'aux environs du camp des Natingradiens pour les espionner. Ils cachent le glisseur dans les environs et Jeremy James part, seul, espionner les Natingradiens...
Il faut ici préciser un point important. En effet, si elle en avait eu la possibilité, Emeraude serait certainement repartie vers le camp dès que JJ se serait éloigné de quelques centaines de mètres. Ce serait sans compter sur un parasite, amené dans le vaisseau des Natingradiens, et qui a aspiré quasi toutes les réserves d'énergie (électrique, atomique, ...) de la planète...
JJ est quasiment le seul consommateur d'énergie a avoir pu bénéficier d'une recharge. Le comment et le pourquoi seraient trop longs à détailler ici, mais c'est donc cyborg qui a alimenté le glisseur en énergie pour le mener jusqu'au camp des Natingradiens. Emeraude ne peut donc s'enfuir tant que JJ n'est pas revenu... (Hé, hé, diabolique, n'est-ce pas ?)
De plus, les autres PJs se trouvaient à environ 500 km de là, sans glisseurs...
JJ, muni de son armure énergétique et de son épée à monofilament s'en va donc au camp des Natingradiens, ne disposant, au mieux, que de combinaisons blindées et d'armures anti-laser et armés de simples mitraillettes et de canons, leurs armes laser étant inopérationnelles, faute d'énergie...
De plus, JJ dispose d'une ceinture de vol, qui lui permet de se mettre hors d'atteinte des sabres et couteaux de ses opposants, alors que les pauvres immigrés ne peuvent utiliser leurs glisseurs, eux aussi privés d'énergie...
Le plan de JJ est très simple (il n'a d'ailleurs jamais fait de plans très compliqués...): si il tue tous les Natingradiens, il sauve tous les indigènes et le problème est réglé. La seule barrière qui l'empêche de se livrer à ce massacre, ce sont les règles qui sont programmées dans ce qui lui sert de cerveau (et dont, aujourd'hui encore, on ne sait pas très bien si c'est un cerveau positronique ou un assemblage biologique). Ces règles ne sont pas les mêmes que les lois classiques de la robotique, car elles font passer sa mission avant la protection des êtres humains. Ces règles ne lui permettent pas de massacrer un seul Natingradien, mais JJ dispose d'un attout: son potentiel de déviation. Il s'agit de la possibilité de faire un jet (quelques % de chances de réussir), qui lui permet de se soustraire, pour une action, à ses lois de base...
Et ce jet, il le réussit...
S'ensuit un combat qui dura deux jours et deux nuits, JJ massacrant à la filépée tous les Natingradiens qui passent à moins de trois mètres de lui, la Natingradiens, fanatiques religieux, se jetant sur lui sans états d'âme, se sacrifiant pour sauver leur peuple...
Après plus de 48 heures de combat, JJ avait décapité près des deux tiers des 5000 Natingradiens, et se trouvait lui-même plutôt amoché. Il était toutefois encore dans un état suffisant pour continuer le combat. En fait, seules les mitrailleuses lourdes pouvaient encore lui infliger des dégâts au travers de son armure énergétique et des différents compléments qu'il portait sous celle-ci...
Les Natingradiens avaient tout essayé: se jeter sur lui, le mitrailler à distance, lui lancer des grenades, l'attirer dans des pièges, ... A ce moment-là, une idée surgit dans l'esprit des décideurs natingradiens: il vont faire exploser, dans son silo, une de leurs bombes atomiques. Cela les détruira tous, mais ils savent que cela détruira aussi le monstre qui tente de les éliminer...
La bombe explosa...
Tous les Natingradiens survivants furent tués, JJ fût quasiment pulvérisé par l'explosion. Heureusement, il était assez loin de la bombe et celle-ci avait sauté dans son silo de béton. Cela a permis qu'il soit encore en état de se déplacer et, surtout, que la petite boîte noire qui lui servait de cerveau en sorte intacte.
Il se traina vers le glisseur où Emeraude était censée l'attendre. Là, une nouvelle surprise l'attendait. Emeraude était toujours là, elle n'avait pas osé partir seule dans le désert, mais, si elle avait été épargnée par l'explosion (elle était suffisamment loin de la ville), elle se trouvait en plein dans la zone de retombée des radiations et commençait à souffrir de celles-ci...
Finalement, elle le ramena au campement, mais lui en a toujours voulu par la suite, non seulement car elle avait du supporter un traitement chimiothérapique pour guérir la leucémie qu'elle avait contractée, mais surtout parce que ce traiement lui fit perdre la belle chevelure verte qui faisait sa fierté et sa réputation !!!
Voici comment pour en finir avec un scénario qu'il trouvait trop compliqué, Jemery James extermina le peuple des Natingradiens...
C'était son deuxième génocide... et ce ne fût pas le dernier...